23 mars 2007

Merveilles

Mes amis, l'heure est grave.
D'innombrables clichés nous tombent dessus en même temps que la naissance d'un petit. On ne compte plus, au bout d'un certain temps, les 'Ça change la vie', 'Ça replace tes priorités', etc. Parfois en ressortent tout de même quelques aphorismes de génie, comme celui-ci de mon ami Julien : "Avec un bébé, le plus l'fun est toujours devant toi, par opposition à ta propre vie".
L'heure est grave dis-je, car malgré tous ces pieux conseils existe un fait auquel aucun parent n'est vraiment préparé mais auquel nul n'échappe.
Votre enfant vous rendra con. Eh oui.
Après seulement quelques mois le vocabulaire du parent moyen s'est agrémenté de mots inutilisés jusque là, comme aglu, ableua, biouilitibibilizouli. Père comme mère ont développé des ressources prosodiques insoupçonnées leur permettant de parler deux octaves plus haut que la normale lorsqu'ils s'adressent à leur bébé. S'émerveillent en choeur devant des phénomènes digestifs élémentaires, un émerveillement souvent proportionnel au nombre de décibels y étant associés (on remarquera cependant que quatre ou cinq ans plus tard, péter ou roter de manière volontairement audible fera l'objet de réprimandes... après on s'étonne que nos enfants soient fuckés). Mais le pire, c'est l'importance soudainement accordée aux petits détails de l'évolution de leur rejeton. Certains couples sans enfant écoutent avec une indulgence dissimulée leurs amis nouveaux parents évoquant le dernier exploit de bébé qui depuis trois jours arrive à mettre ses doigts dans son nez et hurle de rire quand on lui dit 'tapoutt' en lui chatouillant le nombril.
Eh bien c'est ce qui nous arrive. Eualie fait depuis quelques jours un truc que vous et moi savons faire depuis toujours, mais pour Alex et moi c'est certainement le fait marquant des dernières six semaines. On en a parlé à tout le monde. On rigole encore quand elle le fait, et on le fait nous même devant elle pour l'encourager. Un extrait :

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