19 janvier 2007

Transition

Après trois ans de bons (mouais) et loyaux (mettons) services chez France Télécom, on me fait savoir que je suis mûr pour la rédaction de ma thèse. J'opère donc en ce jour même un transfert de mes paperasses, fichiers, données et bouts de code vers mon nouveau bureau : le foyer familial. Cette nouvelle situation n'est pas sans avantages, notamment le fait de passer le lundi complet avec fifille. Le café est meilleur qu'au bureau, aussi. Par contre les chaises sont moins confo.
Dans un autre ordre d'idées, Eulalie, après les quelques manipulations lagagières relatées dans un épisode précédent, a maintenant décidé d'explorer la question de ce qu'on pourrait appeler la "vocalisation volontaire". Elle découvre qu'elle peut exercer un contrôle sur ses cordes vocales. La voyelle qu'elle a choisie pour ses expériences est le "a". Ainsi plusieurs fois par jours et plusieurs minutes à la fois, Eulalie se lance dans de longues envolées : "aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa". C'est amusant de constater que, contrairement au "arheu" qui ne se produit que dans des contextes d'interaction avec d'autres personnes, ces "aa" se produisent presque toujours quand elle est seule dans son parc ou son transat, comme si elle se disait Tiens, tant qu'à rien glander toute seule ici, aussi bien essayer de maîtriser ces machins qui vibrent et qui fond du bruit.

08 janvier 2007

Eulalie, the Dark Side


Il n'y a même pas une heure, Eulalie nous a fait sa première crise. Sa première vraie crise.

Ça commene par quelques gouzis impatients, entrecoupés de traces de gloussements qui se font néanmoins de plus en plus rares. Rien de bien spécial. Et puis ça enfle, doucement, tel l'orage au loin de l'horizon violacé d'un soir de juin, qui inexorablement approche. Je dis violacé parce que j'ai encore l'image de sa petite face. Enfin bref, on s'énerve pas car elle a peu dormi aujourd'hui, elle doit être fatiguée... you wish.

On la couche, elle râle un peu et s'endort à moitié; deux minutes plus tard, bien réveillée, elle recommence à pleurer, fort. Dans ces cas-là, notre politique consiste à la laisser pleurer quelques minutes: dans la quasi-totalité des cas elle dort au bout de cinq minutes. Mais pas aujourd'hui. On retourne dans sa chambre, on la berce, mais rien n'y fait: les cris gonflent, montent en ton et en volume, elle se débat. Bon. Restons calmes. On est deux maintenant, on essaie de la consoler, mais le crescendo continue, et là je vous dis, elle a dépassé le niveau de hurlement qui nous semblait humainement possible en ce qui concerne la capacité énergétique et pulmonaire d'un bébé de 4 mois.

Du coup, les parents commencent eux aussi à avoir la larme à l'oeil. Les cris de la chère enfant commencent à sonner comme quelqu'un qui hyperventilerait dans les petits machins-trompettes-de-fête-qui-se-déroulent-au-bout. Les tympans se reposent; ils sont bien les seuls. Eulalie est hyper-crispée de partout, fait environ 3 inspiration-expirations par seconde, si on lui avait arraché un bras elle ne crierait pas autant. Du coup on inspecte : bosse suspecte sur la tête? Coupure discrète? Fracture ouverte du tibia passée inaperçue? Rien.

Qu'est-ce qu'on fait? Elle peut pas continuer comme ça, elle va être traumatisée à vie, elle fera plus jamais de sourires, elle va recommencer chaque soir pour toute son enfance, ado elle sera dépressive et gothique. Qu'est-ce qu'on fait? On lui donne une aspirine? Non... On la couche? T'est malade?! Si on lui donnait un bain, elle aime ça d'habitude. Vite remplir la baingnoire, préparer le matériel...

On avait à peine fini de la déshabiller qu'elle rigolait.

La ptite crisse.

07 janvier 2007

Joyeux 2007 !


Après les fêtes de fin et de début d'année, la reprise du boulot et de la crèche, toute la famille Blondin-Tardif vous souhaite un excellent départ pour 2007 plein de joies, de rires et de bonne fortune!

Nombre de visites
Hit Counter