27 novembre 2006

Première maladie

Alors voilà, ça y est, Eulalie a attrapé au vol son premier virus: une petite rhino-pharyngite.
Rien de plus banal qu'un bébé qui décide d'abriter un colocataire peu désirable en ce début d'hiver, me direz vous. Mais je n'étais pas franchement préparée à un tel émoi.

Cela faisait quelques jours que je me disais qu'Eulalie était bizarre, mais comme elle nous fait des changements de comportement tous les jours, je ne me suis pas inquiétée plus que cela. Mais quelque chose me titilliait. Voyez vous, il semblerait que quand vous vivez 24h sur 24h avec votre petit bout, que vous le trimballez partout, vous vous faites une bonne opinion de son rythme, de son humeur générale bref de son comportement "at large". Un truc clochait. Le déclic s'est fait après avoir laissé ma fille 1/2 heure toute seule à la crèche (nous sommes encore en "adaptation"). Rien ne vaut le recul! Une petite demi-heure seule à attendre dans ma voiture (je reviendrai sur l'adaptation et la crèche plus tard...) m'a convaincue du bienfait du thermomètre! Moyen simple, rapide et efficace pour savoir s'il y a lieu de s'inquiéter. Et bien oui! Je vous le dis un bébé ayant une alimentation mixte (biberons / tétées) peut attraper un virus! Un petit 38.6 de température m'a fait appeler illico presto notre docteur. Une consultation et un soulagement plus tard, Eulalie avait sa rhino-pharyngite et son homéopathie à disposition.
Ma première réaction a été de m'en vouloir: c'est ma faute, c'est ma faute, c'est ma très grande faute. Après tout, je vais partout avec Eulalie, je l'ai exposée au virus, avec le froid, je n'aurais pas dû sortir de l'appartement, etc..Et après je me suis dis que non, je n'avais rien fait de mal, que notre grenouille devait vivre sa vie dans ce monde plein de maladies bizarres, qu'elle devait se bâtir ces anticorps, qu'on avait réagi à temps et d'ailleurs, au bout de 24h, elle allait déjà mieux. Mais, effectivement, je pense que je suis rentrée, sans m'en rendre compte, dans ce que Marie-Josée appelle, dans son blog, "la maternitude: conjonction de maternité et d'inquiétude" et que c'est pas près de s'arrêter: l'entrée en crèche, l'école, le hockey-bottines et ses bosses, le permis de conduire, j'en passe et des meilleures...Franchement, heureusement qu'il y a les sourires et les câlins!


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22 novembre 2006

Les pas comme nous

L'élevage des petits humains n'est pas épargné par les écoles de pensée semblant préconiser une certaine régression. Il y a comme une espèce de mythe du retour à la nature qui titille l'imaginaire de certains parents, à divers degrés, et qui les amène à faire des choix un peu anachroniques. C'est pas nécéssairement une mauvaise chose, faut croire que ça marche pour certains. Loin de moi l'envie de dénigrer leurs pratiques : je voulais juste faire un petit tour d'horizon ici, pour qu'on rize d'eux ensemble (quand même), question de faire diversion auprès de ceux qui nous trouvent saugrenus d'avoir adopté les couches coton, question aussi de m'énerver gratuitement contre les intégristes qui forment le noyau dur de certains des ces mouvements, et aussi parce que je suis en train de rédiger la partie "état de l'art" de ma thèse, ce qui me met de toute façon dans un mood à faire des tours d'horizons en même temps que des phrases qui n'en finissent plus.
Vous frissonnez toujours à l'idée de laver une couche bien grasse? Bon, nous on ose croire que c'est un choix économique et aussi un peu écologique - des couches sales, ça te remplit une poubelle vite fait. Mais y en a des pires, qui suggèrent carrément aux parents d'apprendre à reconnaître les signes précurseurs du vidage des ballasts afin d'éliminer tout bonnement l'usage de couches... Ce qui implique que les convertis à ce Mouvement de la Foufoune Libérée doivent, déjà, avoir leur enfant (ou alors une serpillère) dans leur champ de vision en quasi-permanence. Reposant.
Une autre pratique qui devient populaire, à propos du dodo cette fois, est ce qu'on appelle le "co-sleeping", qui suggère que le bébé dorme avec ses parents durant ses deux premières années. Il paraîtrait que ça réduit le risque de mort subite, ça fait des enfants moins stressés, plus sûrs d'eux à l'âge adulte; mais quand même, les études sur le sujet sont pas très clean à mon avis. On sait depuis toujours que le manque d'amour et d'encouragement de la part des parents a un impact sérieux sur l'estime de soi et le niveau de stress des enfants; et on peut facilement imaginer que de manière générale, les parents nuls ont de moins fortes chances de "co-sleeper" avec leurs enfants que les parents aimants. Donc les effets bénéfiques du co-sleeping viennent peut-être simplement de la plus grande proportion de "bons" parents parmi ceux qui la pratiquent... Mais bon c'est certain, ça doit rendre le coucher plus facile quand on a un petit qui a du mal à s'endormir. Par contre, je serais curieux de savoir l'effet que ça peut avoir sur la libido des parents, ou plus précisément sur la mise en pratique de celle-ci!
Encore autre chose : certains parents, beaucoup même, sont contre la tétine. Ça favoriserait les otites, développerait une dépendance, comprometterait l'allaitement au sein; un collègue, hyper anti-tétine, me disait : "La seule façon qu'a un bébé de s'exprimer c'est de pleurer, lui mettre une tétine c'est comme l'empêcher de parler". Soit. Mais si ton bébé pleure parce qu'il a envie de téter, sans nécéssairement avoir faim ? Avec Eulalie, les choses sont assez claires : lorsqu'elle a envie de téter, elle garde la suce, et quand elle a vraiment besoin de s'exprimer, rien a faire pour la lui faire tenir au bec. À part une agrafeuse. Mais elle aime pas trop.
Le dernier truc, qui est certainement celui qui s'approche le plus d'une religion, est l'allaitement prolongé. C'est-à-dire jusqu'à 2-3 ans. J'évoque le côté religieux de la chose car dans une bonne proportion des documents disponibles sur le sujet on s'appuie sur une espèce de mystique naturelle, décriant les forces corruptrices de notre méchante civilisation occidentale venant imposer ses prescriptions sur le comportement des mères, et mentionnant que dans les sociétés libres de cette néfaste influence (en Afrique par exemple), les enfants sont souvent allaités jusqu'à un âge avancé. Il y a aussi une bonne quantité de recherches qui, semble-t-il, montrent l'existence d'avantages réels pour la santé. Perso, moi j'dis, y font c'qu'y veulent, même si au fond de moi il existe un militant pusillanime pour le droit des pères à l'usufruit exclusif des poitrines maternelles après six mois. M'enfin.

20 novembre 2006

Sevrage



Nous avons quelques soucis avec le web en ce moment, du coup on ne peut pas être très régulier sur le blog, excusez nous.
De surcroît, je ne suis pas familière avec le patentage HTML et le code source qui régit ce blog du coup je n'arrive pas à mettre plusieurs photos ensemble dans le même article...
Bref, Eulalie va bien comme vous pouvez le constater et le sevrage continue. Nous sommes à 1 tétée le matin et 1 le soir. D'après les articles que j'ai lu, il faut procéder tranquillement, le bébé pouvant sentir la supercherie et décider que la tétine de plastique n'est pas à sa convenance. Nous n'avons eu aucun problème de ce type. C'est plutôt moi le souci. Il est écrit que comme le bébé stimule moins, la production de lait diminue 2 - 3 jours après avoir fait le remplacement de la tétée par un biberon... Mouais... ben c'est pas comme cela que ça marche chez moi! Cela va faire 3 semaines que je fuis en continu! J'ai des geysers qui prennent le relais, 3 semaines de trempage - changeage de T shirt 2-3 fois par jour... sans parler de la nuit! Il est ecrit que la montée de lait et le 1er mois d'allaitement sont des moments pénibles, mais il n'est signalé nulle part à quel point le sevrage est désagréable pour la mère et que la diminution de la production prend bien plus de temps que prévu! Sans parler des tensions, engorgements et un soupçon de développement de mastite. On m'a conseillé le tire-lait: j'en ai pris un électrique en location: très efficace pour avoir des suçons sur la poitrine. Du coup, une copine m'a prêté le sien en manuel, beaucoup plus sympa et plus facilement contrôlable pour tirer juste ce qu'il faut de lait. Affaire à suivre...

16 novembre 2006

Tours de bras

Oyez, nous avons de nouveau le web! Pour fêter l'évènement, voici quelques photos d'Eulalie en situation: avec la famille, les amis, les petits copains...bref, pleins de tours de bras pour mamzelle!









































08 novembre 2006

Parlons couches

Mr Pampers doit être multimillionnaire.
Arithmétisons : 10 euros le paquet de 25 ça fait... gngnnhmrrm... 40 cents la couche. Mettons que votre ti-poulet remplisse son réservoir de 6 à 8 fois par jour, ça donne 2,80 euros par jour, une vingtaine d'euros par semaine... environ 1000 euros pour une année!
C'est fou.
Heureusement, les hippies ont pensé à nous, pôvres parents qui rechignent à flamber leur paie dans la gestion des excrétions de leur bambin, préférant plutôt s'offrir des fins de semaines de kitesurf ou des heures de pilotage. On appelle ça les couches lavables.
J'entends déjà vos cris d'effroi. Des couches LAVABLES!? Mais c'est du passé, c'est pénible, faut les laver (ben quins), ça tient pas, ça dégouline de partout.
Oui mais voyez-vous, Alex et moi, on a la fibre naturelle, on préfère laver plutôt que jeter, surtout si en même temps ça nous permet de garder nos sous pour nos activités de parents indignes. On a les mains dans la marde un peu plus souvent, mais après deux mois à vivre avec un bébé, on finit de toute façon par développer une certaine nonchalance à l'égard du caca. Et c'est pas non plus comme si on lui attachait des linges à vaisselle autour de la taille: les couches sont comme des jetables, en tissu. Eulalie n'y voit pas la différence. Par contre, le reservoir étant mieux rembourré que pour une couche jetable, ça lui donne des airs de petite bouteille d'Orangina qui gigote.
On en est encore dans la phase d'expérimentation - on lui en fait porter la nuit seulement pour l'instant. Pas encore de catastrophe écologique à signaler dans son lit. On garde l'oeil et le nez ouverts, mais l'expérience donne des résultats encourageants.

07 novembre 2006

Mise en place du sevrage et bienvenue à la crèche...

Vous rendez vous compte, Eulalie va bientôt aller à la crèche - dans exactement 2 semaines. Nous avons eu une place à la crèche municipale et attendu religieusement 6 mois mais nous l'avons!
Du coup, il y a un changement d'organisation qui s'impose: la crèche signifie que c'est un premier pas vers l'autonomie de ma fille et c'est un GRAND pas! Après le soulagement d'avoir une solution de garde, les questions fusent: la propreté de l'établissement, le partage des microbes, les bruits, sans oublier l'attention que ma fille mérite (non mais, après tout c'est moi qui la garde toute la journée), etc, etc...
Premier geste: la mise en place du biberon...entre toutes les tétines latex/ silicones / profilées / normales, formes de biberons, vitesse de succions, stérélisation ou non, température, type de lait, quantité à lui donner...nous avons réussir à faire notre choix, ce qui est déjà une victoire en soi! Après, il faut le lui donner ce biberon !- geste très attendu par le papa-qui-est-tout-content-, et mon désaroi face au fait que la tétine coulait trop vite et qu'Eulalie n'arrivait pas à tout avaler et en mettait partout. Forcément, ma pr
emière pensée a été que j'allais illico presto la remettre au sein et qu'elle serait très bien là, mais je me suis raisonnée. Par contre, personne ne m'avait prévenue à quel point ne pas donner 1 tétée pouvait être physiquement pénible ! (tensions - écoulements - "tachâge de t-shirt"). En tout cas, Eulalie semble avoir très bien accepté son biberon...La réalité de la crèche approche davantage.... En France, nous avons ce qui est pudiquement appelé: la période d'adaptation du bébé. Je ne nie pas le fait qu'Eulalie ait besoin que nous lui présentons son nouvel environnement mais je pense qu'il faudrait dire les chose comme elles sont: c'est la période d'adaptation des parents! Je vous raconterai comment cela se passe quand je serai sur le grill.
En attendant, je vous montre quelques petites photos :
















01 novembre 2006

Assez dû

Ben quins, ça fait un bout!
Vous savez, le boulot et tout le bazar, les fins de semaines de sortie, la visite, ça fait que le blog descend mine de rien dans la liste des choses à faire... Mais nous revoili! Back in New York City!
Depuis un mois, Eulalie a pris 1,5 kg et 2 mentons supplémentaires (photo à l'appui plus bas), et commence (très timidement) à sourire, en particulier lorsqu'elle est à moitié endormie ou au réveil, en fait dans les moments où elle est le plus détendue. Je sais pas si c'est pareil pour tous les bébés... Aussi, on peut dire qu'elle fait ses nuits : ça fait 6 jours qu'elle dort de 11h du soir à 6h du mat. Pas mal non ? Et finalement, on commence à la sevrer progressivement, à raison d'un biberon par jour depuis lundi. On vous donnera les détails de tout ça bientôt.
Les événements du dernier mois sont assez nombreux pour que soit requis un découpage en plusieurs épisodes. Commençons aujourd'hui par la visite des grands parents Canayens.
Louise et Germain sont venus passer, début octobre, une semaine à Morlaix pour rencontrer leur descendance, constater de visu la perfection de ce petit beubé rosinet. Allons-y avec des photos, ça vaut mille mots. Cliquez dessus pour agrandir.








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